Acouphènes et nerf vague : quel lien ?

Le système nerveux est constitué de plusieurs canaux qui le relient aux différents organes de l’organisme humain. Ces canaux sont appelés « nerfs ». Il en existe différents types et chacun joue un rôle spécifique. Pour la correction de certains maux de l’organisme, les experts privilégient parfois un traitement neuronal. Cet article est destiné à montrer comment cela est possible. Les prochaines lignes traiteront plus spécifiquement du processus de correction des acouphènes lié au nerf vague.

Qu’est-ce qu’un acouphène ?

Du grec akoúô (entendre) et phaínomai (apparaître), l’acouphène, encore désigné par le terme tinnitus, est une gêne auditive invalidante caractérisée par la perception de son en interne. Plus clairement, l’individu souffrant d’acouphène entend des bruits qui ne proviennent pas de l’extérieur, et qui altèrent son audition. Ces bruits peuvent être des sifflements ou encore des bourdonnements au niveau d’une oreille, voire des deux. L’acouphène touche un grand nombre de personnes à travers le monde, avec une forte prévalence chez les personnes âgées.

Le nerf vague

Le nerf vague ou nerf vagal représente la dixième paire de nerfs crâniens. Des douze paires de nerfs crâniens que l’on distingue, la paire de nerfs vagues est celle qui occupe la plus grande étendue au sein de l’appareil viscéral. Ainsi, elle est reliée à plusieurs appareils au sein de l’organisme, tels que les appareils digestif et cardio-vasculaire, entre autres.

Encore appelé nerf parasympathique ou nerf pneumogastrique, le nerf vague joue un rôle primordial dans la régularisation des fonctions non assujetties au contrôle volontaire. Il constitue également un canal important de la viscéromotricité des appareils auxquels il est relié.

Acouphènes et nerf vague : quel lien ?

Lorsqu’il est stimulé, le nerf vague produit une substance appelée acétylcholine. Habituellement secrétée par les neurones, cette substance joue principalement un rôle de transmetteur. Sa mission est de faciliter la transmission du message nerveux. Par ailleurs, la stimulation du nerf vague a des conséquences sur l’organisme. En effet, cette action engendre, entre autres, la diminution du rythme cardiaque et de la tension artérielle ainsi qu’une hypersécrétion de salive et autres sucs digestifs.

L’acouphène et le nerf vague

Il y a différentes manières de traiter les acouphènes. Toutefois, la méthode la plus efficace consiste à chercher et retrouver la cause des bruits afin de corriger la gêne.

Il y a quelques années en arrière est apparue l’hypothèse selon laquelle la stimulation du nerf vague pourrait annihiler les acouphènes. Cette hypothèse est-elle confirmée ?

Des expériences concluantes ont alors été menées sur le rat donnant ainsi l’espoir que cette technique pourrait fonctionner sur l’humain. En effet, cela consiste en la stimulation du nerf vague du rat couplée à une émission de sons à différentes fréquences permettant ainsi à l’animal de détecter parfaitement la pause du son au bout d’un moment. Pour les chercheurs, nul doute que le même processus pourrait annihiler, sur le long terme, les acouphènes chez l’homme.

Depuis, ce procédé a plus souvent été employé non seulement contre les acouphènes, mais également contre la dépression par exemple. Chez l’homme, la stimulation vagale consiste à exciter le nerf vague grâce à un stimulant extérieur ou interne (implanté sous la peau). Lors de ce processus, c’est le rameau auriculaire du nerf vague qui est ciblé.

Comme dit précédemment, le nerf vague est relié à plusieurs organes au sein de l’organisme. En effet, il s’étend sur un périmètre assez élargi et se répartit en plusieurs rameaux innervant les organes ; rameaux parmi lesquels un rameau auriculaire.

En somme, le processus de stimulation du nerf vague pourrait être une solution légitime pour traiter les acouphènes.